Chabrol : Un homme «bon» qui a marqué les cœurs

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Par Fabrice Laroche - Publié le dans Actus Cinéma > Films Chabrol : Un homme «bon» qui a marqué les cœurs- Note 5/5 sur 1 vote - 3147 lecteurs.

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Quelques heures avant les obsèques du Claude Chabrol au cimetière du Père Lachaise, un hommage public lui a été rendu à la Cinémathèque française, en présence de centaines d'invités, parmi lesquelles Michel Piccoli, Sandrine Bonnaire et bien sûr Isabelle Huppert, qui a prononcé un discours poignant.

Costa-Gavras, Isabelle Huppert, Michel Piccoli, Sandrine Bonnaire, Nathalie Baye, Edouard Baer, Jean-Pierre Léaud, mais aussi Frédéric Mitterrand et bien sûr sa femme Aurore Pajot, son fils Thomas ou encore sa deuxième épouse, Stéphane Audran… Ils étaient tous à la Cinémathèque française, dans le XIIe arrondissement de Paris, ce vendredi midi, pour rendre un dernier hommage à Claude Chabrol, décédé dimanche à l’âge de 80 ans. Confrère mais surtout ami pour beaucoup, père, mari ou ex-amoureux pour d’autres, le cinéaste qui compte une centaine d’œuvres à sa filmographie, dont certaines figurent parmi les chefs-d’œuvre du cinéma français, était «très bon et un grand cinéaste», comme l’a résumé le réalisateur Costa-Gavras lors de son allocution dans les jardins de la Cinémathèque française.

En effet, si ses obsèques devaient avoir lieu dans la plus stricte intimité au cimetière du Père Lachaise –qui abrite certain de ses pairs tels qu’Yves Montand ou Simone Signoret- un hommage public lui a été rendu devant la Cinémathèque, en présence de quelque 400 personnes, sans compter les centaines de fans groupés derrière les barrière de sécurité… L’émotion était au rendez-vous. Un immense portrait en noir et blanc de cet amoureux de la vie et du cinéma, pipe à la bouche, était érigé près de son cercueil en bois clair. A l'entrée, les invités pouvaient laisser un message dans l'un des 54 cahiers multicolores à spirales à petits carreaux, et avec les stylos à bille noirs, mis à disposition comme un clin d’œil –ceux ayant travaillé avec Claude Chabrol ne pouvant oublier que le réalisateur ne travaillait jamais sans. Sur chacun des cahiers figurait un titre de film de Chabrol.

Parti sur un «pied de nez»

«Boucher», «La Cérémonie», «Le Beau Serge», «Merci pour le chocolat», «Poulet au vinaigre», «Que la bête meure», «Violette Nozière»… la liste est longue. Ce dernier film avait notamment révélé une certaine Isabelle Huppert, qui deviendra l’une de ses plus fidèles actrices («Madame Bovary», «Rien ne va plus», «L’Ivresse du pouvoir»). Cette dernière a livré un témoignage très émouvant, sur l’estrade de la Cinémathèque. «Travailler avec quelqu'un, c'est aussi s'aimer», a déclaré l’actrice dans un très beau discours. «Si la mort de Claude Chabrol nous touche autant, a-t-elle poursuivi, c’est qu’il nous a accompagné dans nos vies intimes, avec nos interrogations, nos révoltes, nos faiblesses, notre envie de se moquer de nous même. (…) Il m’a dit cette phrase extraordinaire: ‘il ne faut pas laisser le mort grignoter le vivant. Alors aujourd’hui, c’est aux vivants que je m’adresse, ceux qu’il a laissés, leur transmettant les traits de caractères qui le définissaient: son humour, sa fidélité, sa gentillesse, son intelligence. (…) Ses enfants, petits-enfants et arrières petits-enfants étaient son bonheur. (…) C'était un homme bon, profondément bon.» Entre chaque intervention, un extrait de musiques de ses films était diffusé.

«C’était un farceur de génie», s’est pour sa part souvenu Michel Piccoli dans un discours gai et enlevé, malgré la tristesse qui se lisait sur son visage quelques minutes plus tôt. «Il était sincère pour tout, même quand il mentait !», a-t-il ironisé. «Chacha, comme on l'appelait. On ne sait pas où il est mais il est sûrement bien», a de son côté imaginé Sandrine Bonnaire. «Il a eu une mort qui lui ressemble, a-t-elle ajouté, en partant comme ça, en nous faisant presque un pied de nez.»

Un homme libre

Quant à Stéphane Audran, qui a partagé la vie du cinéaste de 1957 à 1977, et qui lui a donné un fils, Thomas Chabrol, elle avait donné une longue interview à Europe 1 ce matin. «J’en ai assez que dans les hommages on recommence à lui donner cette image de dilettante», a-t-elle lancé en faisant référence aux «caricatures de bon vivant» que l’on fait de lui. «C’était un grand metteur en scène, quelqu’un qui avait une technique extraordinaire de la caméra, (...) il était capable de faire éprouver aux spectateurs les émotions qu’il voulait faire passer, (…) c’était quelqu’un de très sérieux», a-t-elle insisté, soulignant qu’il savait travailler «en rigolant.» Et quand Marc-Olivier Fogiel lui a demandé quel souvenir elle aimerait que l’on garde de lui, elle a répondu: «sa liberté».
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