Après, une énigmatique performance artistique les larmes aux yeux l'an dernier et un incident au Cabaret de Broadway qui n’était pas si artistique, l’acteur Shia LaBeouf, la star qui a collectivement amassé 3,9 milliards de dollars au box-office mondial, fait une apparition aujourd'hui au Festival du Film de Tribeca pour montrer qu'il a tourné une page dans sa carrière.
L'acteur est apparu sur la scène du Théâtre SVA comme producteur exécutif / financier d'un documentaire en cours de production intitulé True Love, et réalisé par Alma Har'el.
Née à Tel Aviv, la réalisatrice israélienne Alma Har'el (Wikipedia) n’est pas étrangère au Festival du Film de Tribeca. En effet, son film Bombay Beach a remporté le prix du meilleur documentaire lors du festival de 2011, un film qui suit la communauté des pauvres de Salton Sea en Californie.
Et tandis que Shia LaBeouf explique qu'il vient de signer un chèque et s’est tenu à l’écart du travail de la réalisatrice en soulignant son admiration pour son travail, ses commentaires directs formulés à la projection d’une salle à moitié remplie ont volé la vedette alors qu’il pestait contre Hollywood, "Transformers", et le jeu d’acteur d’Al Pacino, en égratignant au passage son ancienne covedette et voiture / Transformer, Bumblebee.
Il a même été honnête à propos de son temps passé en cure de désintoxication. Shia LaBeouf était d’ailleurs resté plutôt avare de commentaires depuis la fin de cette période. Si vous étiez chanceux, il répondait à vos questions par e-mail. Sommes toutes, ce n’est plus la peine. Lorsque LaBeouf parle en public, il suffit juste de vous avancer dans votre siège.
Au sujet du comment il a rencontré Alma Har'el, LaBeouf a expliqué qu'il a trouvé une copie de Bombay Beach chez Amoeba Records à Hollywood, un signe du destin semble-t-il, et qui est devenu une véritable catharsis pour l'acteur.

Ci-dessus, photo d'Alma Har'el, réalisatrice du film Bombay Beach.
"Je cherchais un documentaire sur Bob Dylan et j’ai vu cette belle couverture, celle de Bombay Beach avec la pastille "Tribeca" dessus. Je l'ai regardé. J’étais dans une relation de merde à l'époque. C’était une véritable évasion et je l’ai regardé encore et encore et ça m’a littéralement soufflé. Il y a des moments dans le film où je pensais avant qu'il n'y avait aucun moyen pour qu’on puisse capturer ce genre de vérité".
Ci-dessous, découvrez le trailer de Bombay Beach :
"En tant qu'interprète, je regarde des documentaires. Nous sommes tous des artistes, sur Twitter, nous le faisons tous. Nous sommes constamment en train de le faire; c’est pourquoi les gens ne se cure pas le nez sur CNN", a ajouté l'acteur qui affichait une coiffure à Davy Crockett.
Shia LaBeouf a aussi déclaré que lors de son combat contre l'alcool et les drogues, Bombay Beach l'avait profondément touché. L'acteur a écrit une lettre à Alma Har'el puis l’a rencontré et s’est rapidement retrouvé vedette d’une vidéo sur la musique qu'elle a dirigé pour le groupe islandais Sigur Rós (Wikipedia) et intitulée "Fjögur Piano".
LaBeouf a ensuite salué la réalisatrice : "je n’ai jamais travaillé avec un réalisateur qui ai autant partagé. Lorsque vous regardez des choses comme cela, c’est comme des membres de la famille qui filment les autres. Il n'y a pas d'inhibition, c’est une vulnérabilité mutuelle".
L'acteur a ajouté : "Le meilleur de l'art sort de la douleur. Quand un génie connait la douleur, le Warren Buffet en moi, c’est comme un cri, Go !".
Alma Har'el a aussi formulé des commentaires élogieux sur Shia LaBeouf, un homme de parole selon elle : au réveillon du Nouvel An elle a reçu un chèque de l’acteur pour réaliser le film True Love sans aucune contre-partie. Les avocats de LaBeouf n’ont d’ailleurs même pas été impliqués dans la transaction.
L’acteur en a aussi profité pour égratigner l'industrie et la célébrité du magazine Variety en déclarant : "Les exigences pour être une star ou une célébrité sont connues, vous devez devenir un organe asservi. Juste de la chair - une marchandise, et renoncer à toutes qualités autonomes afin de vous identifier à la loi générale de l'obéissance au cours des choses. La star est un sous-produit de l'âge de la machine, une relique des idéaux modernistes."
Source : Deadline
Sur Wikipedia : Alma Har'el, Sigur Rós
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