Suite à la décision de Sony Pictures de retirer son film The Interview, le Président américain Barack Obama a déclaré : "J’aurais aimé qu’ils m’en parlent d'abord…Ce n’est pas ce que nous sommes, ce n’est pas ce que l'Amérique représente."
Le site NBC News a mis en ligne une vidéo (visible en fin d'article) montrant le président Barack Obama lors d’une conférence de presse vendredi dernier, et quelques heures seulement après que le Bureau fédéral d'investigation a officiellement déclaré la Corée du Nord responsable du piratage et des menaces brutales menées à l’encontre de Sony Pictures Entertainment, rapporte TheWap.
"Je pense qu'ils ont fait une erreur", a déclaré Obama en s’adressant à la la nation depuis la Maison Blanche, se référant aux actions de Sony qui a fait le choix de retirer son film The Interview, cédant ainsi à la menace sans visage d’une cyber-attaque contraignante.
"Sony est une société privée qui a subi des dommages importants, et il y avait de sérieuses menaces contre ses employés. Je suis sensible aux préoccupations auxquelles ils sont confrontés... Ayant dit tout cela, oui, je pense qu'ils ont fait une erreur", a confirmé Barack Obama lors de la conférence de presse de fin d'année, déjà prévue, et avant qu'il ne s’apprête à passer ses vacances en famille.
"Nous ne pouvons pas vivre dans une société dans laquelle un dictateur peut à imposer la censure ici aux USA. Si quelqu'un peut intimider les gens au point de leur faire annuler la sortie d’une simple comédie satirique, imaginez ce qu'ils vont faire lorsqu’ils verront un documentaire ou un reportage d’actualité qu’ils n’aiment pas.
"Ce n’est pas ce que nous sommes, ce n’est pas ce que l'Amérique représente. Je suis comprend que certaines sociétés privée s’inquiètent de leur passé et de choses qui puisses être divulguées. J’aurais aimé qu’ils m’en parlent d'abord pour ne pas entrer dans un modèle dans lequel on peut nous intimider par ce genre d'attaques criminelles", a souligné Barack Obama.
"Je pense que le film raconte quelque chose d'intéressant à propos de la Corée du Nord et qu’ils ont alors décidé de monter à l’assaut d’un studio de cinéma à cause d'un film satirique mettant en vedette Seth Rogen et James Flacco", poursuivait le président en ayant mal prononcé le nom de la co-vedette de The Interview James Franco.
"J’aime beaucoup James, mais la notion de ce qu’était une menace pour la Corée du Nord, je pense, vous donne une idée du genre de régime dont nous parlons ici. Ils ont causé beaucoup de dégâts, et soyez assuré que nous vous répondrons; nous vous répondrons à hauteur de ce que vous avez fait et nous le feront dans un lieu et à un moment que nous choisirons."
"Nous venons de confirmer que c’était bien la Corée du Nord. Nous avons travaillé sur un éventail d'options qui me seront remises d’ici peu", at-il annoncé plus tard dans la conférence de presse. "Je vais prendre une décision sur cette base sur ce que je crois être le plus appropriée à la nature de ce crime... Ce n’est pas quelque chose que je vais annoncer aujourd'hui lors d'une conférence de presse. Pour l’instant, c’est le Far West, et cela fait partie des raisons pour lesquelles le Congrès à travaillé avec nous pour faire adopter un projet de loi qui ira dans ce sens."
TheWap rapporte que le président Barack Obama a également détaillé son plan pour aller de l'avant après l'attaque contre le studio, en disant : "Dans ce monde numérique interconnecté, il va y avoir des opportunités pour les pirates de s’engager dans des cyber-attaques, à la fois dans le secteur privé mais aussi le secteur public. Notre premier ordre du jour est de s’assurer que nous faisons tout pour renforcer les sites et prévenir ce types d'agressions afin que cela ne se reproduise plus", at-il dit, ajoutant qu'il a mis en place une équipe de cyber-sécurité qui cherchera des moyens pour que le gouvernement puisse aider le secteur privé à éviter ce types d'attaques à l’avenir.
Lorsqu'on lui a demandé symboliquement s’il regarderait "The Interview," Barack Obama a fait une réponse timide : "J’ai une longue liste de films que je dois regarder. Je ne divulgue jamais la liste complète de mes films", concluait-il.
Ci-dessous, la vidéo de la conférence de Barack Obama :
La Corée du Nord a donc été reconnue responsable des attaques menées contre Sony par le FBI, au cours de la sortie de la comédie controversée du studio The Interview, et qui met en vedette Seth Rogen et James Franco dans la peau de deux journalistes maladroits chargés par la CIA de tuer le dictateur Kim Jong-un.
Sony Pictures avait prévu de sortir le film le jour de Noël, mais a finalement mis en veille son film suite aux menaces persistantes et après que de multiples sociétés gérant les salles de cinémas aient annoncé qu'elles ne le diffuseraient pas, indique TheWap.
"Les actions entreprises par la Corée du Nord visaient à infliger des dommages importants sur une entreprise américaine et à priver des citoyens américains du droit à s’exprimer", a déclaré le FBI dans son communiqué. "Ces actes d'intimidation n’entrent pas dans les limites d'un comportement acceptable par l'Etat."
L'acte d'accusation officiel de la Corée du Nord est venu juste après que les pirates aient émis une nouvelle menace contre les employés de Sony, et qui a mis en garde le studio si le film ou même des bandes-annonces étaient diffusé en ligne. Plusieurs employés de Sony ont reçu un courriel qui semble provenir des soi-disant "gardiens de la paix", a rapporté un individu ayant connaissance de l'email au magazine TheWrap.
Source : TheWap / NBC News
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