Du Mali à Aubervilliers, l'art et la guerre sont au coeur de la programmation de la neuvième édition du Festival Cinébanlieue, qui s'ouvre mercredi en Seine-Saint-Denis et à Paris.
Ce Festival, créé après les émeutes de 2005 dans les banlieues, escompte 3.000 visiteurs d'ici au 21 novembre. Il présente des films dont réalisateurs ou acteurs ont un lien avec la banlieue. "Le mot banlieue peut être lourd, vu comme une injure", alors que la banlieue "accueille beaucoup de créativité", souligne la directrice du Festival, Aurélie Cardin.
En dix ans, le regard du cinéma sur la banlieue "a évolué", comme en témoigne la carrière d'Omar Sy ou d'Abdellatif Kechiche, mais en parallèle, "on voit un repli" d'une partie du public devenu imperméable à ce genre de films, juge-t-elle.
L'édition 2014 s'ouvre avec Timbuktu d'Abderrahmane Sissako (sortie le 10 décembre), long métrage sur l'arrivée des islamistes dans la grande ville du nord du Mali pour y imposer la charia. Très remarqué à Cannes, le film est porté par l'acteur Abel Jafri, qui a passé une partie de son enfance et fait ses premiers pas dans le monde du spectacle à Aubervilliers, au nord de Paris.
Ci-dessous, la bande-annonce VOSTFR de Timbuktu :
Deux avant-premières mettent en scène la banlieue: Spartacus et Cassandra (sortie en février 2015), de Ioanis Nuguet, qui met en scène deux enfants roms recueillis par une trapéziste à Saint-Denis et Brooklyn de Pascal Tessaud, un film sur une rappeuse suisse qui se lance en banlieue parisienne.
Le Festival Cinébanlieue se veut également un tremplin pour de jeunes cinéastes et acteurs. Un jury présidé par Tony Gatlif couronnera trois films parmi les 350 reçus par l'équipe du Festival.
Source : Festival Cinébanlieue / AFP
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