Photo de John Boorman à propos du  film comédie Queen and Country et publiée le 05 Janv. 2015 à 13:12:11

Actu cinéma sur Caleb Landry Jones, John Boorman, Callum Turner et sur Queen and Country.

Par Fabrice Laroche - Publié le dans Actus Cinéma > Films Comédie Queen and Country : John Boorman renoue les fils de sa jeunesse- Note 0/5 (aucun vote) - 1753 lecteurs.

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Vingt ans après l'évocation de son enfance dans un Londres sous le Blitz, le réalisateur britannique John Boorman, auteur de "Délivrance" ou "Excalibur", renoue avec la veine autobiographique, dans Queen And Country, film au charme lumineux, qui sort sur les écrans cette semaine dans plusieurs pays européens.

Queen And Country (La Reine et la patrie) démarre par l'image d'écoliers remerciant Adolf Hitler d'avoir bombardé leur école, un des passages les plus mémorables de Hope And Glory ("La guerre à sept ans", 1987). Le visage d'un des garçonnets se fond dans celui d'un jeune homme de 19 ans.

Nous sommes en 1952, Bill vit toujours avec ses parents dans une maison idyllique sur une île au milieu de la Tamise, à proximité des studios de Shepperton. Il est appelé pour le service militaire, avec le risque d'être envoyé en Corée.

Il a donc fallu 17 ans pour que John Boorman, 82 ans dans quelques jours, renoue les fils de sa propre histoire, et porte à l'écran ses premiers émois amoureux et sa passion naissante pour le cinéma.

"Les personnages sont basés sur des personnes qui ont existé. J'aurais eu du mal à le faire plus tôt. J'ai décidé d'attendre qu'ils soient tous bel et bien morts", explique le réalisateur dans un entretien à l'AFP.

"Je n'avais pas eu ce problème avec Hope And Glory car ce film retraçait surtout l'histoire de ma famille, à laquelle j'avais fait lire le script".

Dans cette "suite", Bill (Callum Turner, oreilles décollées et timidité charmante) est un sergent instructeur dans un camp militaire, flanqué d'un copain, Percy (Caleb Landry Jones), dont les coups fumants sèment le chaos dans le baraquement.

Les deux jeunes gens nouent connaissance en échangeant des répliques des grands films de l'époque. "Tout le monde allait alors au cinéma au moins une fois par semaine. Nous avions une vie parallèle, enracinée dans les films", se souvient le réalisateur, grand connaisseur du 7e art.

- Pas une scène à changer dans Délivrance -

Bill tombe amoureux d'une mystérieuse blonde, et retrouve sa famille lors des permissions : la mère, le père, le grand-père autoritaire et la soeur aînée, farfelue et émancipée, revenue du Canada où elle avait suivi un soldat rencontré pendant la Guerre, dans le premier film.

Pour le couronnement d'Elizabeth II, en juin 1953, tous se retrouvent autour du poste de télévision acheté pour l'occasion.

Le film excelle à dépeindre cette décennie entre-deux, coincée entre les privations de la Guerre et l'explosion des sixties: la fin d'un empire auquel croient encore la hiérarchie militaire et la vieille génération, mais qui n'a plus aucun sens pour les plus jeunes.

Lorsqu'il a tourné ces deux films autobiographiques, John Boorman dit n'avoir ressenti "aucune nostalgie". "J'ai l'impression de raconter la vie de quelqu'un d'autre", dit-il. Seules les scènes évoquant l'infidélité de sa mère avec un voisin --rappelée dans Queen And Country lorsque la mère salue ce voisin-- le troublent encore.

<strong>John Boorman</strong> réalisateur de <em>Queen And Country</em>
Ci-dessus, photo de John Boorman, réalisateur de Queen And Country.

Cette histoire "a eu une immense influence sur moi. En ne disant rien à mon père, j'avais l'impression de le trahir. Mais si je lui avais dit, j'aurais trahi ma mère". Et de souligner que "Le point de non retour" (avec Lee Marvin, 1967) et "Excalibur" (1981) sont aussi des histoires de trahison conjugale par une épouse.

Hope And Glory reste le film auquel il est le plus attaché "car il parle de ma famille". Mais "Delivrance", chef d'oeuvre lyrique et terrifiant de 1972, est "un film complètement abouti, où je n'ai pas envie de changer une scène", contrairement à d'autres de ses long-métrages.

Quant au "Point de non retour", début d'une collaboration fructueuse avec Lee Marvin, il se souvient de l'avoir tourné "en état de grâce".

Queen And Country s'achève sur l'image d'une caméra qui s'arrête. Pour symboliser l'intention du cinéaste de cesser de faire des films.

Mais quelques mois après la fin du tournage, Boorman se prend à rêver d'une nouvelle histoire, toujours dans la veine autobiographique, explique-t-il: ses premiers pas à Hollywood, ou la jeunesse de sa mère pendant la Première guerre mondiale.

Source : AFP

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